Cruzó el desierto un hombre sin nada tomar
y una noche llegó de la mar al confín;
la marea amarga el ver más sed le hizo sentir:
el hombre es mi deseo, tu victoria es la mar.
Traje azul pero alma negra; suele llevar
bella máscara. Toma aire, de la horca al pie,
cual si del amor, ese ahorcado verde y miel,
la mano horrible yo deseara quemar.
Al infierno, cavado por mí, bajarán
el colgado, el verdugo, éste hombre sin paz:
“querría que ella me amara”
ese infierno será.
¿Y acaso no podría yo tener jamás
una muerte, al menos, tan bella, a voluntad,
o acaso ignorabas que es mi alma mortal?
Traducción de Geraldina Mendez
Un homme a traversé le désert sans rien boire
Et parvient une nuit sur les bords de la mer
Il a plus soif encore à voir le flot amer
Cet homme est mon désir, la mer est ta victoire.
Tout habillé de bleu quand il a l'âme noire
Au pied d'une potence un beau masque prend l'air
Comme si de l'amour- ce pendu jaune et vert -
Je voulais que brûlât l'horrible main de gloire
Le pendu, le beau masque et cet homme altéré
Descendent dans l'enfer que je creuse moi-même
Et l'enfer c'est toujours: « Je voudrais qu'elle m'aime. »
Et n'aurais-je jamais une chose à mon gré
Sinon l'amour, du moins une mort aussi belle.
Dis-moi, le savais-tu que mon âme est mortelle