lunes, 8 de febrero de 2016

Guillaume Apollinaire: Sollozos/Sanglots


Nuestro amor se alinea con las estrellas calmas
mas sabemos que en nos muchos hombres respiran
que vinieron de lejos y están enfrente nuestro
Ésta es la canción de soñadores
a quienes el corazón les fue arrancado
y lo llevan en la mano derecha
recuerda con orgullo todos esos recuerdos

Marinos que cantaban como conquistadores
simas de Tule suaves cielos de Ofir
malditos males de quienes huyeron de su sombra
y al regresar las joyas de felices emigrantes
de ese corazón brotaba sangre
y el soñador iba pensando
en su grave herida
no romperás la cadena de esas causas
y dolorosa y nos decía
que son los efectos de otras causas
mi pobre corazón mi roto corazón
igual al corazón de todos los hombres
aquí aquí están nuestras manos que la vida hizo esclavas
está muerto de amor o cual si lo estuviera
está muerto de amor y ahora lo está
así van todas las cosas
arranque pues también el suyo
y nada será libre hasta el fin de los tiempos
dejémosle todo a los muertos
y escondamos los sollozos

Traducción de Geraldina Mendez

Original:

Notre amour est réglé par les calmes étoiles
Or nous savons qu'en nous beaucoup d'hommes respirent
Qui vinrent de très loin et sont un sous nos fronts
C'est la chanson des rêveurs
Qui s'étaient arrachés le cœur
Et le portaient dans la main droite
Souviens-t'en cher orgueil de tous ces souvenirs

Des marins qui chantaient comme des conquérants
Des gouffres de Thulé des tendres cieux d'Ophir
Des malades maudits de ceux qui fuient leur ombre
Et du retour joyeux des heureux émigrants
De ce cœur il coulait du sang
Et le rêveur allait pensant
A sa blessure délicate
Tu ne briseras pas la chaîne de ces causes
Et douloureuse et nous disait
Qui sont les effets d'autres causes
Mon pauvre cœur mon cœur brisé
Pareil au cœur de tous les hommes
Voici voici nos mains que la vie fit esclaves
Est mort d'amour ou c'est tout comme
Est mort d'amour et le voici 
Ainsi vont toutes choses
Arrachez donc le vôtre aussi
Et rien ne sera libre jusqu'à la fin des temps
Laissons tout aux morts
Et cachons nos sanglots


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