Las
estatuas sedentes
dan la
bienvenida
en las tumbas
etruscas.
Las
palabras del amigo enfermo
atraviesan
los muros.
¿Por qué no te vistes de negro, un
poco por adelantado?
¿Por qué no les dicen a los otros
que vengan a la comida de mis funerales,
que yo presidiré? Será una forma de
acostumbrarme a la ausencia.
-Pero no vendrá nadie, le
respondemos. Saben que ya no estás en el mundo.
-Conque
así, dice,
leyendo los
obituarios en el periódico.
No me
gustan los muertos,
esa manera
que tienen de no sufrir más
de no
esperar más
entre la
carne y la piel
el tumor
hinchado, o en los huesos
ese taladro
intermitente, que lo ahueca.
¡Bah, los
muertos!
Dejados en
sus tumbas
ya no
esperan más sobre un banco de metro
ya no
farfullan más en la sección “poesía”
para encontrar
la mejor colección
ya no se
preguntan más
si será
mejor, como en español, un signo de interrogación
antes como
después de la frase en enigma.
¡Bah, los
muertos!
Dulcemente
una rata
sube de una alcantarilla
marcada con
el mismo nombre de la calle donde ríe
el lector
del periódico, en camino sin saberlo
hacia la
mortalmente correcta crónica a sí mismo.
Original:
Les statues assises
accueillent
dans les tombes étrusques.
Des paroles d'amie malade
traversent les murs.
Pourquoi ne
veux-tu pas t'habiller de noir; un peu en avance ?
Pourquoi ne
pas dire aux autres de venir au repas de mes funérailles,
que je
présiderai ? Ce sera une manière de m'habituer à l'absence.
- Mais il ne
viendra personne, répondons-nous. Ils savent déjà que
tu n'es plus
au monde.
-Crève donc, dit-il
en lisant les annonces funéraires du journal.
Il n'aime pas les morts
leur manière de ne plus souffrir
de ne plus attendre
dans l'entre chair et peau
la tumeur gonflée, ou dans les os
cette vrille intermittente, qui creuse.
Peuh, les morts !
Lâchés dans leur trou
ils ne patientent plus sur un banc de métro
ils ne farfouillent plus au rayon « poésie »
pour trouver un recueil pas trop cher
ils ne demandent plus
s'il vaudrait mieux, comme en espagnol, un point
d'interrogation
avant comme après la phrase en énigme.
Peuh, les morts !
Doucement
un rat monte depuis l'égout
marqué au même nom que la rue où ricane
le lecteur du journal, en route sans savoir
vers le mortellement correct de sa chronique à lui.
No hay comentarios:
Publicar un comentario